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mardi 21 juillet 2020

Présentation des huit livres de la collection Célébrations païennes des éditions Danaé

Bonjour tout le monde !

Avec cet article, un nouvel exercice se présente à moi. En effet, c'est la première fois que je m'essaie à la présentation et à la critique de livres. Et pour se faire, ce n'est un pas un seul livre qui qui sera analysé mais huit ! Huit livres considérés un peu comme étant un seul, tant ils sont complémentaires les uns des autres. Je vais donc faire la critique, terme qui n'est pas uniquement péjoratif, d'une série de livres, à savoir la collection Célébrations païennes des éditions Danaé, une filiale d'Alliance Magique. Cette collection est un emblème de ces éditions et elle le restera pour un bon nombre d'années. Bien évidemment, je ne commente que ce que je possède, à savoir la version francophone des livres. De plus, il n'est pas question d'écrire une critique toute blanche ou toute noire, du style « C'est trop bien !!!! » ou à l'inverse du style « C'est trop nul !!!! ». Ni l'une ni l'autre ne présente de réel intérêt. Je veux et j'essaie d'écrire un article constructif ; afin qu'il soit une aide pour les éventuels acquéreurs de ces livres. Le but est qu'ils puissent se faire un avis assez détaillé. Je n'ai pas la prétention d'écrire la meilleure critique sur le sujet. Seront abordés dans l'ordre suivant :
  • Quelques généralités
  • L'introduction (des huit livres)
  • Les chapitres Anciennes pratiques et Nouvelles pratiques sont réunies dans un même commentaire. Ils présentent des similarités.
  • Sorts et divination
  • Recettes et bricolages
  • Les chapitres Prières et invocations et Rituels et célébrations sont réunies dans un même commentaire. Ils présentent eux-aussi des similarités.
  • Correspondances pour ….
  • Bibliographie
  • Culte égyptien (Netjeriste et / ou Kémétiste)
  • Culte slave (Rodnoverie)
Les pratiques cultuelles slave et égyptienne sont évoquées çà et là dans les huit livres. Et elles sont d'une importance non négligeable pour moi, voilà pourquoi une partie leur est consacré dans cet article.

Avant que les mauvaises langues ne se délient, ces livres ont été achetés. Ils ne m'ont pas été offerts. Le bien qui en est dis est donc le reflet de ma pensée. Quant aux défauts abordés dans l'article, ils sont là aussi le reflet de ma pensée et non pas l'expression d'une critique bête et méchante. L'objectif n'est pas de nuire à qui que ce soit. Aucune rétribution financière ne m'a été versée pour que je dise du bien ou du mal de ces livres. Pour rappel, ce ne sont pas les éditons Danaé (filiale d'Alliance Magique) qui sont commentées mais les livres eux-mêmes ! Ces derniers sont la traduction d'une publication issue d'une maison d'édition américaine à savoir Llewellyn. AUCUN rituel, AUCUNE recette ou autre présents dans les livres ne sera recopié. Cela au nom du respect de la propriété intellectuelle et des droits d'auteur. L'amoralité du plagiat est ainsi évitée. Enfin, pour être des plus clairs, voici les huit livres concernés :
  • Mélanie Marquis (2017). BELTANE : Rituels, Recettes et Histoire du 1er mai, traduit de l'anglais par Marjorie Badinand, Toulouse : Éditions Danaé.
  • Deborah Blake (2017). LITHA : Rituels, Recettes et Traditions du Solstice d’Été, traduit de l'anglais par Hiero Solis, Rayol Canadel : Éditions Danaé.
  • Mélanie Marquis (2017). LUGNASAD : Rituels, Recettes et Traditions de la Fête des Moissons, traduit de l'anglais par Hervé Solarczyk, Rayol Canadel : Éditions Danaé.
  • Diana Rajchel (2017). MABON : Rituels, Recettes et Traditions de l’Équinoxe d'Automne, traduit de l'anglais par Hervé Solarczyk, Rayol Canadel : Éditions Danaé.
  • Diana Rajchel (2017). SAMHAIN : Rituels, Recettes et Traditions de la Fête des Morts, traduit de l'anglais par Hervé Solarczyk, Rayol Canadel : Éditions Danaé.
  • Susan Pesznecker (2017). YULE : Rituels, Recettes et Traditions du Solstice d'Hiver, traduit de l'anglais par Hervé Solarczyk, Rayol Canadel : Éditions Danaé.
  • Carl F. Neal (2018). IMBOLC : Rituels, Recettes et Traditions de la Chandeleur, traduit de l'anglais par Hervé Solarczyk, Rayol Canadel : Éditions Danaé.
  • Kerri Connor (2018). OSTARA : Rituels, Recettes et Traditions de l’Équinoxe de Printemps, traduit de l'anglais par Hervé Solarczyk, Rayol Canadel : Éditions Danaé.

Les huit livres dans la version américaine publiés chez Llewellyn

IMBOLC, version française
En quelques généralités... Les 8 livres sont centrés sur la Wicca et le monde anglo-saxon. Les célébrations présentées dans ces livres sont donc inspirées de ce courant néo-païen. Si vous êtes Celtisant, (Néo)Druidique, Odiniste ou Ásatrú (Anstrêve en français) vous trouverez probablement des décalages entres ces livres et votre pratique. D'autres cultures et d'autres cultes sont évoqués. L'un des Paganismes emblématiques de l'Europe est le culte Gréco-romain. Il arrive souvent que le culte grec et le culte romain demandent à être distingués. Du fait de leur proximité, le culte grec et le romain seront réunis sous l'étiquette du monde gréco-romain dans cet article. Ce monde est systématiquement évoqué dans les livres. Fort heureusement ! En effet, ces panthéons sont largement connus des Païens, même par ceux qui n'en vénèrent pas les Dieux. Le monde gréco-romain est quand-même une référence, qu'on le veuille ou non ! Son absence aurait été des plus regrettables... C'est son importance pour le monde occidental qui est soulignée par ces quelques lignes. Et cela est dit, bien que je n'en sois pas un adepte. J'aurais tant aimé que le culte slave et le culte égyptien soient touts-deux systématiquement évoqués dans les livres... Mais lemonde slave n'est pas aussi connu que le monde gréco-romain. Quant au culte égyptien, bien qu'il soit largement connu à travers le monde occidental, il n'a pas eu exactement la même influence en Europe que le culte gréco-romain. Ceci expliquerait donc cela...

OSTARA, version française
Selon moi, l'un des gros défauts de la série est la pluralité des Auteurs. On compte six Auteurs pour les huit livres. Deux Auteurs ont écrit deux livres ; SAMHAIN et MABON sont de Diana Rajchel ; BELTANE et LUGNASAD sont de Mélanie Marquis. J'ai bien conscience que l'écriture d'un livre demande du temps. Beaucoup de temps ! La distribution rédactionnelle aurait dû être différente. Un partage de la rédaction par chapitre entre les Auteurs aurait été préférable. Ainsi l'Introduction aurait été rédigée par l'Auteur A, l'auteur B aurait pris en charge le chapitre Anciennes pratiques pour les huit livres. L'Auteur C aurait rédigé le chapitre Nouvelles pratiques pour les huit livres également. Et ainsi de suite... Le fait d'avoir des Auteurs différents pour l'ensemble des livres casse un peu l'unité de la série, selon moi ça se ressent à la lecture... Pour finir l'introduction de cet article avec une note positive, les livres sont imprimés en respectant l'environnement. Ils ont le logo IMPRIM'VERT et ils sont imprimés en France. À mon sens, c'est quand-même assez important pour être souligné !


L’introduction est un point positif. Dès à présent je réponds à une critique pouvant être lue sur les différents sites d'achat en ligne. Il est reproché à la série d'avoir la même introduction pour les huit volumes ! Un comble ! Selon moi c'est tout-à-fait logique ! C'est même plus que logique, ça s'impose ! Il est pertinent que les livres d'une même série soient introduits par le même texte, la même introduction. Cela donne de la cohérence et de l'unité à la série. Et c'est d'autant plus important que les livres ne sont pas tous du même Auteur. De plus, cette introduction est vraiment bien rédigée. Elle va à l'essentiel ! Elle fait comprendre ce qu'est la Roue de l'Année et l'impact que celle-ci a sur la spiritualité. La distinction entre Hémisphère nord et Hémisphère sud est même évoquée. L'introduction ne va pas trop loin sans en dire trop peu. Bref pour moi, elle est parfaite !


BELTANE, version française
Les deux chapitres Anciennes pratiques et Nouvelles pratiques font l'objet d'un même commentaire, des mêmes remarques.
Ces deux chapitres ont des points positifs : Ils sont instructifs. J'y ai appris des choses et c'est plutôt cool. L'Europe fait l'objet de quelques paragraphes. L'Ásatrú (Anstrêve en français) est abordée. Fort heureusement le monde gréco-romain est systématiquement abordé. Des cultures d'Asie, d'Afrique et des Amérindiens sont quand-même évoquées çà et là dans les livres. Ces chapitres alimenteront votre culture spirituelle et païenne.
Dans OSTARA, le chapitre Nouvelles pratiques nous ordonne « Sortez vous promener ! ». Très bien ! Je suis entièrement d'accord avec cette idée ! Mais mon avis est quand-même mitigé sur ce conseil. À la fois, il ne me paraît pas nécessaire de le dire mais d'un autre côté ça l'est pour celle et ceux qui ont perdu ou qui n'ont jamais eu cette habitude... De plus, j'ai bien envie de vous conseiller de sortir mais en toute saison ! Comme j'approuve l'idée, elle a été classée parmi les points positifs.
Le chapitre Anciennes pratiques localise les célébrations sur le plan astrologique et calendaire. Par exemple, dans OSTARA, le lien avec l’Équinoxe de Printemps est abordé. Ce qui a le mérite de définir clairement l'événement sur la calendrier. Le livre LIHTA, dans Anciennes pratiques, présente un répertoire basique sur les animaux et leurs symboliques et même d'autres symboles pour les célébrations du Solstice d’Été. Certes ce n'est pas une encyclopédie sur le sujet, mais ça donne quelques idées et des bases. À mon sens c'est toujours bon à prendre. Il aurait peut-être été préférable que cela se trouve dans Correspondances pour Litha.
Un fait surprenant est mentionné dans LUGNASAD, au chapitre Nouvelles pratiques. Mélanie Marquis propose un paragraphe pour Honorer les Morts. Et oui ! Ce qui présente l'avantage de livrer quelques astuces sur le sujet. Les idées présentées peuvent être reprises à Samhain. Et pourquoi pas à la date anniversaire de naissance et / ou de décès d'un cher disparu. Ce point est judicieux voire audacieux. Même s'il existent des périodes clés pour honorer les défunts, l'Auteure nous rappelle, peut-être involontairement, que l'on peut rendre hommage aux défunts en toutes saisons.
Ces deux chapitres ont aussi quelques points sur lesquels je suis plutôt mitigé : Le monde anglo-saxon est systématiquement abordé. Il domine le contenu des livres. Ce qui est quelque part compréhensible, étant donné que les Auteurs sont américains. Mais il aurait été préférable, qu'il domine un peu moins les contenus.
Des fêtes et des événements laïcs sont mentionnés mais aussi des fêtes chrétiennes ou juives. Dans MABON, le chapitre Nouvelles pratiques nous énumère un panel des fêtes juives, telles que Rosh-ha-Shanah et Yom-Kippour. Des célébrations chrétiennes sont également présentées comme La Toussaint dans SAMHAIN, Diana Rajchel met en exergue l'influences chrétienne de La Toussaint sur Saimhain.
Des événements laïcs sont mentionnés comme le 1er mai pour la France dans BELTANE ou encore la fête de la musique le 21 juin dans LITHA pour la France et le reste du monde. De même dans SAMHAIN, un événement LGBT est évoqué. La date avancée pour cet événement est 1970. Tenez-vous bien, cet événement est abordé dans Ancienne pratique ! Il aurait été plus logique de le traiter dans Nouvelles pratiques. ! À mon humble avis... Quelques petites incohérences de ce genre sont à noter ça et là. Certes ça ne gêne en rien la lecture et la compréhension mais c'est tout de même dommageable...
La mention de fêtes et d'événements laïcs, juifs ou chrétiens est fort intéressante. Mais est-ce que ces fêtes et événements ont leur place dans un livre païen ? Oui et non. Oui car c'est toujours intéressant de le savoir. Et non, car ce n'est pas vraiment païen ; bien que certaines de ces fêtes se sont construites sur des célébrations païennes. Vous êtes seul juge... À tire personnel, je ne me vois pas m'inspirer d'événements laïcs pour construire ma spiritualité. Tout aussi respectables que sont ces événements laïcs. Je précise que je n'ai rien contre les personnes qui le font. Loin de moi l'idée de discriminer qui ou quoi que ce soit ! J'exprime juste mon opinion. J'avoue que si j'avais été moi-même auteur, je ne sais si j'aurais évoqué ces événements. Toujours est-il que ces mentions enrichissent votre culture.
Ces deux chapitres ont un seul point négatif : Dans BELTANE, Mélanie Marquis nomme ces deux chapitres Les anciennes voies et Les nouvelles voies ce qu'elle ne fait pas dans LUGNASAD. Une fois n'est pas coutume, plusieurs chapitres de BELTANE ont des titres différents par rapport aux autres livres de la série.Ce qui porte légèrement atteinte à l'unité de la série, selon moi.
Pour conclure, ces deux chapitres présentent l'avantage de plonger le lecteur dans l'ambiance de la fête voire de la saison. Un conseil serait de les lire ou les relire une semaine ou deux voire un mois avant les célébrations pour s'imprégner de l'atmosphère. Ils permettent de mieux s’imprégner de l'esprit de la fête en question. Si les chapitres Anciennes pratiques et Nouvelles pratiques semblent être un sans-faute, il n'en est pas vraiment de même pour le chapitre Sort et divination.

LITHA, version française
Le chapitre Sorts et divination aurait pu ou dû faire l'objet de deux chapitres, en effet une divination n'est pas un sort. Et vise-versa !


Ce chapitre des points positifs : L'avantage, c'est que ces sorts sont nombreux. Il est donc difficile de ne pas y trouver de l'inspiration ! Certains sorts sont liés à la période abordée dans le livre, comme dans YULE où on vous propose de faire un sort sous la forme d'un Bonhomme en pain d'épice pour garder vos cadeaux ou une recette pour faire vos Eaux magiques de l'Hiver. C'est quand-même un attendu. Vu que les livres sont spécifiques à une période, le Lecteur attend légitimement des sorts caractéristiques de la périodes abordée.


Dans LIHTA, un répertoire basique sur les plantes et leurs symboliques pour les sorts est proposé. Certes ce n'est pas une encyclopédie sur le sujet, mais c'est toujours bon à prendre. Ça donne des bases. Ce répertoire aurait dû se trouver dans Correspondances pour Litha.
Des divinations autres que les cartes sont proposées. C'est plutôt sympa. Ces pratiques ouvrent vers d'autres perspectives. Elles ont le mérité de proposer de la nouveauté, de l'originalité. J'en essaierai peut-être quand l'occasion de présentera. Comme par exemple une Augure hivernale dans YULE ou la divination par la bougie de Brigid dans IMBOLC. Dans LUGNASAD, on trouve une divination par le pendule pour identifier les dangers. C'est pas mal ! Mélanie Marquis avance des arguments en la faveur de Lugnasad pour une telle pratique divinatoire, néanmoins c'est très certainement réalisable en toutes saisons. De nombreuses divinations qui n'ont pas de liens avec les cartes sont présentées dans tous les livres de la série.
L'un des points forts en matière de divination se trouve dans BELTANE ; la symbolique des seize personnages de Cours est présentée sous l'angle de la compatibilité amoureuse. Il fallait y penser ! Pour les Novices, classiquement dans les Tarots, les Cours se composent du Roi, de la Reine (parfois Dame), du Cavalier (ou Chevalier) et du Valet (ou Page). Chacune des suites (Bâtons, Coupes, Deniers et Épées) a sa propre cours. Il y a donc seize personnages, ce qui offre un éventail assez détaillé pour analyser la compatibilité amoureuse.
Cette chapitre a des points négatifs : Dans BELTANE, il se nomme Charmes et divination. Certes « charme » et « sort » sont synonymes. Cependant ce petit détail est un peu dommageable. Vous allez dire que trop d'importance y est accordée. Mais c'est important. Ça casse légèrement l'unité de la série, selon moi.
Dans YULE, certains sorts paraissent anecdotiques, voire du niveau de la légende urbaine, comme les sorts pour faire tomber la neige. L'un d'eux consiste à courir vite 5 fois autour de votre table... C'est mignon, mais est-ce que c'est l'une des attentes de ces livres ? Ce n'est pas sûr...
Quant à la divination, j'avoue avoir été grandement déçu de ne pas trouver au moins un schéma de tirage dans chacun des livres. C'est là ma plus grosse déception ! J'ai plusieurs jeux de cartes, et j'avais une réelle attente quant aux schémas de tirage proposés. Seuls OSTARA, BELTANE, LITHA, MABON et YULE proposent une ou deux méthodes de tirages, mais pas plus. Soit cinq livres sur les huit, à peine plus de la moitié de la série. Certes c'est déjà pas mal, mais j'aurais vraiment apprécié trouver des schémas dans les huit livres. Le livre SAMHAIN évoque la possibilité de faire un tirage de cartes mais il ne propose aucun schéma... Dommage, surtout pour ces célébrations ! De plus, avoir des schémas de tirage assez bien fourni avec une quinzaine de cartes aurait été appréciable. Le schéma le plus fourni est celui du Tirage de Tarot pour Mabon dans MABON, évidemment, avec vingt-quatre cartes. Ce qui est pas mal ! Les autres tirages préposés ont en moyenne six à huit cartes. Le tirage de Mabon convient à toutes les situation. Il ne semble donc pas spécifique à Mabon. Pour avoir une petite note positive, il est simple, sympa et pratique, je le testerai quand l'occasion se présentera.
Ce chapitre a des points sur lesquels je suis plutôt mitigé : Les sorts proposés vous feront très certainement pensé à la Wicca, comme beaucoup d'autres éléments dans ces livres. Ce qui est quelque part compréhensible, étant donné que les livres sont de base orientés vers cette pratique néo-païenne. La plupart de ces sorts sont intéressants. Du moins, ils ont attiré mon attention. Cependant, un bon nombre des sorts évoqués peuvent être effectués à plusieurs moment de l'année. Ainsi le sort Citrine et Soleil : Dynamisme et purification dans BALTANE peut être être effectué en dehors de cette période, surtout si l'urgence s'en fait sentir... De même pour Magie des bougies pour le calme et Sort d'herbes pour assurer la réussite dans LUGNASAD. Il y a également un sort pour trouver un objet perdu et sort pour promouvoir l'harmonie dans la communauté du livre MABON. Bref les exemples ne manquent pas. J'attends bien les arguments des Auteurs qui tendent à démontrer que Lugnasad et Mabon sont les périodes idéales pour pratiquer ces sorts ; or ces sorts semblent adaptables en toutes saisons. Naturellement, il faut le adapter... Si les sorts précédemment cités vous laissaient dubitatifs, le Sort pour régler les vieilles dettes dans SAMHAIN, finira de vous convaincre. En effet, il n'est pas nécessaire d'attendre Samhain pour l’effectuer surtout si l'urgence s'en fait sentir.
Pour conclure, mon avis sur le chapitre Sorts et Divination est assez mitigé. Ma très grosse déception est de ne pas avoir trouvé des schémas de tirages de cartes dans les huit livres de la série. Néanmoins quelques pépites s'y trouvent comme la symbolique des seize personnages de Cours pour la compatibilité amoureuse dans BELTANE. Des méthodes divinatoires en dehors des cartes sont proposées et la majorité des sorts proposés sont intéressants. Quant aux sorts, ils sont une sources d'inspiration et demande à être adaptés. Du moins, c'est préférable selon moi. Par rapport au chapitre Sort et Divination, le chapitre Recettes et bricolages se montre moins décevante.


LUGNASAD, version française
Une fois encore, Recettes et bricolage est un chapitre qui aurait pu ou dû faire l'objet de deux, en effet une recette n'est pas vraiment un bricolage. Et inversement ! 
Ce chapitre a des points positifs : Nombreuses sont les recettes proposées. Elles semblent privilégier l'alimentation végane ou végétarienne. Quelques recettes carnées comme les côtelettes d'agneau à la menthe ou le jambon et sauce au persil dans OSTARA sont proposées. Certaines recettes présentent l'avantage d'être simples à réaliser comme les Crêpes Griddle cakes dans SAMHAIN. Le livre SAMHAIN propose également une recette particulièrement adaptée pour la période à savoir le gâteau des âmes, dont une offrande peut être faite à vos proches disparus. Des recettes de boissons sont également proposées comme le Vin de mai magique dans BELTANE ou comment faire votre propre mélange d'épices pour vin et cidre chaud dans YULE. On vous propose même d'en faire un petit paquet pour l'offrir. Si ça, c'est pas mignon ?!
Les activités, ou les bricolages, sont variés et ça c'est une bonne chose ! Si vous avez des enfants, ou si vous travaillez avec des enfants, vous trouverez des idées d'activités à réaliser en groupe. Les adultes eux-aussi pourront trouver de quoi satisfaire leurs envies créatives. Des activités caractéristiques des célébrations sont proposées, comme la Croix de Brigid dans IMBOLC, ou l'arbre de mai de Beltane dans BELTANE. Toujours dans BELTANE, Mélanie Marquis propose une activité plutôt ingénieuse, surtout pour les Païens solitaire, c'est celle du Mini pôle de mai pour centre de table, qui est un arbre de mai miniature, tout simplement... Mais l'idée est vraiment intéressante pour ceux qui s'inscrivent dans cette tradition. Dans LIHTA, on trouve des indications pour faire des Guirlandes de Soleil qui sont assimilables à des couronnes de fleures ou de Noël / Yule. L'idée est pas mal et elle permet de créer un correspondance entre les deux Solstices, selon moi. J'aime bien l'idée. Le livre YULE présente un gros point fort, c'est celui de (re)contextualiser la tradition de l'arbre de Yule / Noël, mettant ainsi en avant la coutume païenne de mettre de la verdure dans son intérieur aux alentours du Solstice d'Hiver. D'ailleurs Susan Pesznecker nomme cette tradition l'Arbre du Solstice.
Ce chapitre a un point négatif : Dans BELTANE, il se nomme Recettes et Artisanat. Contrairement à « charme » et « sort » qui sont synonymes, « artisanat » et « bricolage » ne le sont pas vraiment. Ils seraient plutôt antinomiques... Là aussi, ce petit détail est tout-de-même dommageable. Peut-être que trop d'importance y est accordée. Mais mon idée persiste, à savoir que ça casse légèrement l'unité de la série, selon moi.
Pour conclure, mon avis sur le chapitre Recettes et bricolage est donc positif dans l'ensemble. Les activités proposées sont variées. Certaines présentent l'avantage d'être réalisables avec des enfants. Quant aux recettes, elles sont elles-aussi variées et peuvent fournir des idées de repas. Le chapitre Recette et bricolage donne donc des idées, il a ainsi un point commun avec les deux chapitres Prières et invocations et Rituels et célébrations.


MABON, version franaçaise
Les deux chapitres Prières et invocations et Rituels et célébrations font l'objet d'un même commentaire, des mêmes remarques. Ils sont probablement l'atout de ces livres.
Ces deux chapitres ont des points positifs : Les rituels et les invocations sont une véritable source d'inspiration. Ils ont l'avantage d'être nombreux dans chacun des livres. Bien que géniaux, je ne préconise pas de appliquer les rituels tels quels. Ces livres sont des traductions. Par conséquent les textes proposés sont à l'origine écrits en anglais. La traduction est sans doute bien réalisée. Et là, je vais parler en tant qu'ancien étudient en langue étrangère. Même si la traduction est bien réalisée, le texte traduit (en français) perd de la valeur par rapport au texte original (en anglais). Le texte français perd sans doute de l’intonation, de la rime et possiblement des figures de style. Ce qui est dit pour ces textes vaut pour tous les textes traduits de la Terre. Voilà pourquoi il préférable selon moi de s'inspirer de ces textes, de les modifier plutôt que de les prendre tels quels. De plus, en retravaillant les texte et/ou les rituels associés, vous y mettez votre touche. Et cela rend l'impact de votre texte ou de votre rituel encore plus fort ! Le temps consacré à la réécriture est une sorte d'offrande. Ceci prouve, à vous-même et aux Divinités, que vous vous êtes investi dans les célébrations. Et ça, c'est déjà une bonne chose. J'y prends des phrases par-ci par-là que je modifie. De plus, ces textes peuvent vous inspirer pour tous vos rituels et toutes vos dévotions en dehors des huit grandes célébrations. C'est là l'un des avantages de ces livres.
Certaines prières et invocations s’inscrivent dans le contexte des célébrations comme le Mini rituel rapide : Pain et bénédiction. Le but est d'exprimer sa gratitude à travers le pain. Le pain est l'élément central de Lugnasad ou Lammas. Bien que ce rituel puisse être considéré comme caractéristique de cette période, celui-ci est adaptable (une fois encore) à travers d'autres ingrédients pour d'autres célébrations, comme le raisin. Les vendanges ont lieu entre juillet et octobre. Le Mini rituel rapide : Pain et bénédiction peut donc être adapté avec du raisin vers Mabon voire Samhain. Il deviendrait ainsi Mini rituel rapide : Raisin et gratitude... Le livre YULE propose des rituels caractéristiques pour sa période, comme Rituel de bûche de Yule pour deux personnes.
YULE présente deux points forts. Dans le chapitre Rituels et célébrations, Susan Pesznecker mets en exergue le rôle et une courte historicité des chants au moment du Solstice d'Hiver. Dans Prières et invocations, une structure pour une prière simple est présentée en quatre points et est assorti d'un exemple. Ce qui est vraiment pas mal. C'est à noter ! C'est même une aide précieuse aussi bien pour les débutant que pour les plus expérimentés.
Ces deux chapitres ont des points sur lesquels je suis mitigé : Les prières, les invocations, les rituels et les célébrations feront aussi pensé à la Wicca. Ce qui est une fois encore compréhensible, étant donné que les livres sont de base orientés vers cette pratique néo-païenne.
Si certaines prières sont caractéristiques des célébrations, d'autres en revanche sont réalisables tout au long de l'année selon moi, comme la Prière de la guérison dans IMBOLC ou encore Invocation de la nuit Obscure de l'âme dans MABON. La nuit obscure de l'âme peut être défini selon moi comme remise en question, une crise spirituelle voire une perte de la Foi. Si cela vous arrive ne pleine Hiver ou en pleine Été, et que vous voulez effectuer un rituel pour vous aider à aller mieux bien évidemment vous n'attendez pas Mabon ! De même, il n'est pas nécessaire d'attendre Imbolc pour prier en faveur d'une guérison. L'avantage de ces textes est qu'ils peuvent vous inspirer tout au long de l'année, bien qu'il soit écrit dans IMBOLC et MABON. J'ai mis ce point dans les points mitigés car avoir des textes caractéristiques de la fête abordée est quand-même un attendu. Vu que les livres sont spécifiques à une période, on attend légitimement des prières, des invocations, des rituels et des célébrations caractéristiques de la périodes abordée.
Plusieurs prières à Morrigan sont proposées, une simple, une pour les femmes et une pour les hommes, dans SAMHAIN. Ça a le mérité de distinguer les genres... C'est toujours intéressant à analyser. Certains et certaines ne manqueront pas de faire remarquer que les transgenres ne sont pas représentés. Quant à cette distinction de genre (ou de sexe) pour la prière, cela se fait çà et là, notamment chez certains Adeptes de la Wicca. J'avoue ne pas trop me pencher sur la question, car une telle distinction n'est pas prise en compte dans ma pratique. Tout aussi respectable et compréhensible que cette distinction puisse être ; je pense que Femmes et Hommes (et Transgenres) prient de la même manière ou plutôt chacun à sa façon. S'il y a 10 000 païens, il y a 10 000 façons de prier. Chacun est libre de prier comme il veut. Loin de moi l'idée de discriminer qui ou quoi que ce soit ! J'exprime juste mon opinion. Toujours est-il que cette distinction invite à la réflexion.
J'avoue avoir été surpris de trouver une Invocation au Père Yule, dans YULE évidemment... D'après mes recherches, le Père Yule c'est le Père Noël ou une adaptation moderne, pas chrétienne pour le coup, d'Odin. Pour faire simple, Odin est vêtu de rouge lors d'une chevauchée sauvage lors du Solstice d'Hiver. D'où l'amalgame entre Odin et le Père Yule / Noël... Libre à vous d'avoir la considération qui vous plaira vis-à-vis de l'invocation au Père Yule.
Pour conclure, ces deux chapitres présentent l'avantage d'être une véritable source d'inspiration. Bien que les textes aient une forte orientation Wicca, ils sont adaptables à votre pratique. Retenez que vous devez toujours vous interroger sur la pertinence de tel ou tel rituel. Les deux chapitres Prières et invocations et Rituels et célébrations fournissent donc des idées, ils présentent ainsi un point commun avec le chapitre Correspondances pour...

Un petit chapitre Correspondances pour... est présent dans chacun des huit livres. Les pointillés remplacent le titre du livre/des livres, par exemple Correspondances pour Yule. L'inconvénient est qu'aucune explication explication n'est fournie. Dans Correspondances pour Mabon, les Muses sont cités. Pourquoi les Muses ? C'est à vous de faire votre recherche. L'arcane X La Roue de Fortune est rattachée également à Mabon, mais aucune explication n'est fournie. Un autre exemple parmi tant d'autres... Korê est associée à Lugnasad mais on ne vous dit toujours pas pourquoi... Dommage ! Ce défaut paradoxalement présente un avantage, les listes sont simplement détaillées. Ce chapitre est donc synthétique. Un autre avantage, les thématiques abordés sont nombreuses, les voici :
  • Objectifs spirituels et mots clés
  • Objectifs magiques et opérations conseillées
  • Astrologie et associations planétaires
  • Archétypes (féminins et masculins)
  • Divinités et Héros (Dieux et Déesses)
  • Couleurs
  • Plantes
  • Arbres
  • Fleurs
  • Cristaux et pierres
  • Métaux
  • Animaux totem et créatures mythiques
  • Parfums pour huiles, encens, pot-pourri ou qui flottent tout simplement dans l'air
  • Arcanes du Tarot
  • Symboles et outils
  • Aliments
  • Boisons
  • Activités et pratiques traditionnelles
  • Servie communautaire
  • Autres noms de …... dans d'autres traditions païennes
  • Fêtes et traditions ayant lieu autour de …... dans l'hémisphère nord
  • Fêtes et traditions ayant lieu autour de …... dans l'hémisphère sud
Pour conclure sur ce chapitre des correspondances, les idées y foisonnent. Globalement, vous trouverez des réponses à vos questions, ne serait-ce qu'avec les sous-partie Archétypes. Un vif conseil serait de faire vos propres recherches et surtout à réfléchir sur la pertinence des correspondances proposées. Bref, il vous appartient de trouver le pourquoi des correspondances proposées. Si le chapitre Correspondances pour pour... permet de répondre à vos questions, la Bibliographie permet quant à elle permet d'élargir vos lectures.

SAMHAIN, version française
Une Bibliographie est proposée. C'est suffisamment important pour être souligné. C'est un point positif. La plupart des livres sont en anglais ce qui est logique. L'original des livres est en anglais. Les Auteurs sont anglophones. Ils se sont tout naturellement appuyé sur des livres anglais pour écrire le(s) leur(s). Dans la bibliographie francophone, si une traduction en français de ces livres anglais existent, sachez que c'est mentionné par un petit astérisque. Moi j’apprécie ce geste. Petit défaut ou gros défaut, la Bibliographie est absente dans LUGNASAD et MABON. Ce qui est plus que regrettable !

Pour conclure cette première partie de l'article, les 8 livres sont centrés sur la Wicca et le monde anglo-saxon. Les monde gréco-romain est systématiquement abordés dans les livres. Des cultures d'Asie, d'Afrique et d'ailleurs sont également présentées. La pluralité des Auteurs casse l'unité de la série. Pour palier à ce défaut, la distribution rédactionnelle aurait dû être différente. Un partage de la rédaction par chapitre du livre entre les Auteurs aurait été ainsi préférable. L'Introduction aurait été rédigée par l'Auteur A, l'auteur B aurait pris en charge le chapitre Anciennes pratiques pour les huit livres. L'Auteur C aurait rédigé le chapitre Nouvelles pratiques pour les huit livres également. Et ainsi de suite...
Les chapitres n'ouvrent pas tous sur les mêmes perspectives. L'introduction qui ouvre chacun des livres de la série est excellente. Elle fournit quelques détails intéressants. Elle ne va pas trop loin sans en dire trop peu. Les deux chapitres Anciennes pratiques et Nouvelles pratiques qui ont fait l'objet des mêmes remarques, permettent au Lecteur de se plonger dans l'ambiance de la fête voire de la saison et de s’imprégner de l'esprit de la fête en question. Les chapitres Sorts et divination et Recettes et bricolage auraient pu ou dû faire l'objet de deux chapitres ; en effet une divination n'est pas un sort ; une recette n'est pas vraiment un bricolage ; et inversement ! Bien que des points intéressants s'y trouvent, le chapitre Sorts et divination m'a quand-même déçu. Ma très grosse déception est de ne pas avoir trouvé des schémas de tirages de cartes dans chacun des huit livres de la série. Les sorts proposés sont une sources d'inspiration. Il en est de même pour les textes des deux chapitres Prières et invocations et Rituels et célébrations. Bien que ces textes aient une forte orientation Wicca, ils n'en demeurent pas moins adaptables à votre pratique. Le chapitre Recettes et bricolage m'a agréablement surpris. Les activités proposées sont variées et certaines sont réalisables avec des enfants. Les recettes donnent des idées de repas. Un petit chapitre Correspondances pour... est présent dans chacun des huit livres. Les pointillés remplacent le titre du livre/des livres, par exemple Correspondances pour Imbolc. Les idées y foisonnent. Aucune explication n'est donnée dans ce chapitre. Les listes sont simplement détaillées. Ce qui est à la fois une qualité et un défaut. Une Bibliographie est proposée. La plupart des livres sont en anglais. Néanmoins, dans la bibliographie francophone, si une traduction en français de ces livres anglais existent, sachez que c'est mentionné par un petit astérisque. Malheureusement, la Bibliographie est absente dans LUGNASAD et MABON.
Les croyances égyptiennes sont abordées çà et là dans les livres. Après avoir détaillé chacun des chapitres, les éléments concernant le culte égyptien sont analysés.

YULE, version française

En tant qu'adepte du Paganisme égyptien, celui qui m'a fait entrer dans le Paganisme et les religions antiques, je n'ai pas d'autre choix que de faire une mention spéciale pour le Paganisme égyptien ! En effet, les croyances égyptiennes sont abordées çà et là dans les livres... Plusieurs observations sont à partager !

Un petit aparté... Certaines Divinités égyptiennes ont deux versions de leur(s) nom(s), une hellénisée celle que vous connaissez et une en égyptien ancien, souvent la moins connue. C'est généralement le cas des Divinités les plus célèbres. Pour les Divinités dont le nom connaît deux versions, je mets d'abord le(s) nom(s) hellénisé(s) puis le(s) nom(s) égyptien(s) comme suit :
  • nom(s) hellénisé / nom(s) égyptien(s), fonction(s) et/ou commentaire(s). En gras le nom qui est en principe le plus connu par un Francophone, ce n'est pas toujours le nom hellénisé le plus connu.
  • Osiris / Iousires, Asar, Asari, Aser, Ausar, Ausir, Wesir, Ousir, Ousire ou Ausare, Pharaon du Royaumes des morts et Dieu de la fertilité.

IMBOLC

IMBOLC, version américaine
chez Llewellyn

Dans IMBOLC, il est fait mention de la Déesse Renenoutet, comme étant une correspondance de Brigid. Les références à la Déesse égyptienne sont correctes. En effet, Rénénoutet ou Renoutet est bien une Déesse liée au monde agricole. Elle est généralement représentée sous la forme d'un cobra. Elle est la protectrice des récoltes et des greniers. Par extension, elle est aussi la Déesse des vignerons et des celliers, et veille sur les cuves et le raisin. D'après les Mystères des Dieux de l’Égypte aux éditions Hachette collection, Rénénoutet est célébrée le 27éme jour du mois de Pharmouti (février-mars), soit le 12 mars et également lors le 1er du mois de Pakhon (mars-avril), soit le 16 mars. Ces deux dates sont relativement proches d'Imbolc. Rénénoutet présente bien des similarités avec Brigid. Établir une correspondance entre ces deux Déesses ne me semble pas saugrenu. Conformément à ma conception spirituelle, les parallèles établis entre deux Divinités ne sont jamais absolus. Telle Divinité n'est pas telle autre !




OSTARA

Dans OSTARA, les pratiques égyptiennes sont évoquées au chapitre Anciennes pratiques. Plusieurs Divinités sont évoques :
  • Min / Minou, est le Dieu de la fertilité et de la reproduction. Le fait qu'il soit représenté en érection, fait de lui un Dieu de la sexualité. Il est également lié à la fertilité. Sa place semble donc être justifiée pour les célébrations ayant un lien avec le Printemps. Rappelons-le, le Printemps est la saison de la fertilité et de la sexualité. Ostara mais aussi Beltane sont deux fêtes liées à ces thèmes, Min semble y avoir sa place.
  • OSTARA, version américaine
    chez Llewellyn
    Osiris / Iousires, Asar, Asari, Aser, Ausar, Ausir, Wesir, Ousir, Ousire ou Ausare, certes il est connu comme étant le Pharaon du Royaume des Morts, mais il est également le Dieu de la végétation. Celle-ci est en plein essor au Printemps. Le livre OSTARA souligne le lien entre Oisiris et Isis. Osiris est également évoqué dans la sous-partie Divinités et Héros de Correspondances pour Ostara.
  • Isis / Aset, est la maîtresse de la vie. En effet, la vie reprend au Printemps. De plus la présence de son époux Osiris ne fait que favoriser la présence d'Isis lors cette célébration.
  • Répit / Renpet est évoquée dans la sous-partie Divinité et Héros de Correspondances pour Ostara. Le livre OSTARA présente à minima l'avantage de faire connaître cette Déesse qui est relativement peu connue. D'après Wikipédia, Le Panthéon égyptien et The complete Gods and Goddesses of Ancient Egypte, Renpet est la dame du temps. Elle était souvent désignée comme la Maîtresse de l'éternité et personnifiait également la fertilité, la jeunesse, le renouveau et le printemps. Sa présence lors de la fête d'Ostara semble donc justifiée.

BELTANE

BELTANE, version américaine
chez Llewellyn
Dans BELTANE, le Dieu Ra est proposé dans Correspondances pour célébrer Beltane. La présence de Ra dans des célébrations proches de Beltane est tout-à-fait cohérente. Ra ou Rê, est le Dieu-soleil. Ra incarne le Soleil fort, le Soleil à son zénith. Une analogie peut être effectuée avec le soleil fort de l’Été qui va de Beltane à Lugnasad et passe par Litha, le Solstice d’Été. J'opterais plutôt pour des célébrations rendues en l'honneur de Ra au Solstice d’Été. Ra était, du temps des Pharaons, célébré le premier jour de l'année nilotique, le 1 du mois Thoth, soit le 19 juillet. D'après les Mystères des Dieux de l’Égypte aux éditions Hachette collection, Ra était également célébré le 1 et 7 de chaque mois.

LITHA

Dans le chapitre Anciennes Pratiques de LITHA, l’Égypte est bel et bien abordée mais pas sur le plan Netjeriste ou Kémétiste. C'est la présence de groupes abrahamiques tels un groupe juif qualifié de secte et un monastère qui est abordée. Pour information, l'astronomie sur le plateau de Gizeh est également évoquée... J'en viens à ce qu'il y a de plus intéressant selon moi, à savoir les Divinités égyptiennes mentionnées dans Correspondances pour Litha :
  • Anoukis /, Anqet, Anket ou Anouket, est celle qui enlace, embrasse les champs. Elle veille donc sur la crue de Nil. Elle est présentée dans LITHA. L'orthographe Anuket présente dans le livre est une orthographe anglo-saxonne. Anouket est donc liée au Nil et à sa crue. La crue du Nil est un événement caractéristique de l’Été. Selon moi, cette caractéristique peut être conservée bien que la construction du barrage ait modifié la vie du Nil. Et ainsi Anouket mais aussi Hâpi, le Dieu du Nil, peuvent être célébrés lors du Solstice d’Été.
  • Ra et Amon-Ra figurent également comme étant des Divinités correspondant aux Solstice d’Été. Il est dit que Amon-Ra est un autre nom pour le Dieu Ra. C'est un peu trop simpliste à mon goût. Certains Netjeristes et Kémétistes diront même que c'est faux ! Premièrement Ra ou Rê est le Dieu du soleil et il est le démiurge, le créateur. Deuxièmement Amon ou Imen est un autre Dieu du panthéon égyptien. D'ailleurs c'est encore l'orthographe anglaise, Amun-Ra, qui est proposée pour la version française. Amon est l'un des plus grands Dieux, si ce n'est le plus grand. Même Ra, le Dieu-soleil vit dans l'ombre d'Amon. Il est celui qui réside en tout. Troisièmement, comme l'indique The complete Gods and Godesses of Anciant Egypt Amon-Ra est donc la combinaison d'Amon mais pas de vraiment avec Ra. Lors qu'on lit simplement « Amon » cela fait référence au caractère caché du Dieu. Lors qu'on lit « Amon-Ra » cela référence du caractère solaire, resplendissant du Dieu Amon.
  • La présence du Dieu Ra lors du Solstice d’Été est amplement justifiée selon moi. Cela a déjà été mentionné, Ra incarne le Soleil fort, le Soleil à son zénith. Une analogie peut être effectuée avec le soleil fort de l’Été qui va de Beltane à Lugnasad et passe par Litha, le Solstice d’Été.

Dans le chapitre Correspondances pour LITHA, plusieurs Divinités égyptiennes sont mentionnées :
  • MIDSUMMER (LITHA)
    version américaine, chez Llewellyn
    Amaunet est une orthographe anglaise visiblement peu répandue par rapport aux autres orthographes anglaises Amunet ou Amonet. En français le nom connaît plusieurs versions : Amemet, Amonet, Amonèt, Amenty, ou Amon-het. Pourquoi avoir choisi une orthographe anglaise pour le texte français ? Pour en revenir à la Déesse, elle est peu connue The Complete Gods and Godesses of Anciant Egypt et Wikipédia nous apprennent qu'elle est la parèdre d'Amon. Amemet est également associée à Min le Dieu de la fertilité. Étant donné qu'Amemet présente un lien avec Min, la présence de la Déesse semble éventuellement justifiée lors du Solstice d’Été.
  • Anoukis / Anqet, Anket ou Anouket, celle qui enlace, embrasse les champs. Elle veille donc sur la crue de Nil. Le fait qu'elle soit liée à la fertilité, je célébrerais plutôt Anouket lors de Beltane et non lors du Solstice d’Été.
  • Bastet / Bast Bastet est la déesse égyptienne de la joie du foyer, de la chaleur du soleil, de la maternité, et aussi la déesse protectrice des femmes enceintes et des enfants. Bastet est l'une des filles de Ra. En tant que fille de Ra, il est compréhensible que Bastet soit vénérée lors du Solstice.
  • Sekhmet, Sakhmet, Sekhet, Sakhet ou Sachmis est souvent présentée comme la fille du dieu Soleil, Rê, incarnant l’œil de ce dernier. Déesse guerrière, elle se bat seule ou bien accompagnée de son armée de génies porteurs de flèches et de couteaux. Sekhmet est coiffée du disque solaire. En tant que fille de Ra, il est compréhensible que Sekhmet soit vénérée lors du Solstice.
  • Hathor / Hout-Hor, Déesse de l'amour, de la fécondité et de la beauté. Durant l’Égypte antique la Déesse était célébrée lors de 3 fêtes d'après les Mystères des Dieux de l’Égypte aux éditions Hachette collection :
  1. Les fêtes de la fécondité du mois de Athyr (Septembre-octobre)
  2. La fête « Elle est revenue » du mois de Tybi (Novembre-décembre)
  3. La fête « de l'enfant au berceau » du mois de Epihi (Mai-juin). Sur le plan calendaire, parmi ces 3 fêtes seule celle de l'enfant au berceau évoque un éventuel lien avec Litha. Quand au plan symbolique, le lien entre le Solstice d'Eté et la fête de l'enfant au berceau semble difficilement perceptible.
  • Amon-Ra. Voir plus haut dans la partie sur Litha
  • Ra. Voir plus haut dans la partie sur Litha

LUGNASAD

LAGNASADH, version américaine
chez Llewellyn
Dans le chapitre Correspondances pour LUGNASAD, plusieurs Divinités égyptiennes sont mentionnées :
  • Osiris / Iousires, Asar, Asari, Aser, Ausar, Ausir, Wesir, Ousir, Ousire ou Ausare. Son lien est possiblement compréhensible, si on part du principe que les Défunts peuvent être célébrés à Lugnasad comme l'évoque Mélanie Marquis. En effet, dans LUGNASAD, au chapitre Nouvelles pratiques, Mélanie Marquis propose un paragraphe pour Honorer les Morts en cette période. Il vous appartient de voir si la célébration des défunts en août vous convient sur le plan spirituel.
  • Isis / Aset. Les argument sont ici les mêmes que ceux avancés pour Osiris, l'époux d'Isis.
  • Hathor / Hout-Hor, Déesse de l'amour, de la fécondité et de la beauté. Durant l'Egypte antique la Déesse était célébrée lors de 3 fêtes :
  1. Les fêtes de la fécondité du mois de Athyr (Septembre-octobre)
  2. La fête « Elle est revenue » du mois de Tybi (Novembre-décembre)
  3. La fête « de l'enfant au berceau » du mois de Epihi (Mai-juin)Sur le plan calendaire, rien parmi ces 3 fête n'évoque un quelconque lien avec Lugnasad. Quand au plan symbolique, le lien avec le pain ou les Récoltes est difficilement perceptible.
  • Thoth ou Thốth / Djehouty est également évoqué. La mention de Thot pour Lugnasad est partiellement compréhensible. En effet, Thot est le Dieu de l'écriture, de la connaissance, des sciences et de la lune. Du temps de l'Egypte pharaonique, Thot était célébré le 19éme jour du mois de Thoth (Thoth a donné son nom à ce mois) soit approximativement le 6 août. Les célébrations pouvaient durer tout le mois de Thoth à savoir juillet-août. Si sur le plan calendaire, Lugnasad et la fête de Thoth correspondent approximativement ; sur le plan de la symbolique la corespondence me semble inexistante. Les viandes, les figues et le miel étaint le principaux ingrédients consommés. Pas de lien ni avec le pain, ni avec les récoltes. La mention de Thoth me semble donc peu pertinente.

MABON

MABON, version américaine
chez Llewellyn
Dans Correspondances pour MABON , Thoth est mentionné. Encore une fois pourquoi ? Le lien entre l'équinoxe d'Automne et Thot est pas visible. Voir plus haut dans la partie sur Lugnasad, juste au-dessus.

SAMHAIN

Dans Prières et invocations, de SAMHAIN, trois invocations sont proposés une à Anubis, une à Osiris et une à Isis. Isis et Osiris sont mentionnés dans Correspondances pour Samhain. Ce qui n'est pas décalé, puisque ce sont quand-même deux Dieux liés à la mort. Quant à Isis elle est tout de même l'épouse d'Osiris, le Pharaon du Royaume des Morts, et qu'elle a joue un rôle primordial en faveur de la résurrection d'Osiris. Ce sont trois textes courts qui sont présentés :
  • La prière à Anubis / Anub, Inpou, Anoupou évoque l'attention du Dieu envers les Morts. On demande à Anubis de les guider et de les protéger. Jusque là tout va bien, on retrouve les fonctions d'Anubis. La mention « justice d'Anubis » est plutôt surprenante. Certes Anubis est reconnu comme celui qui rend la justice au Royaume des Morts, mais il n'est pas le seul. En effet, douze dieux constituent le tribunal divin à savoir Harmakhis, Atoum, Shou, Tefnout, Geb, Nout, Isis, Nephtys, Horus, Hathor, Hou et Sia. De plus la Divinité égyptienne qui incarne la juste est Maât. Bien qu'elle ne soit pas totalement dépourvue de sens, la mention « justice d'Anubis » semble donc peu en adéquation avec Anubis lui-même. Des précisions auraient pu être apportées.
  • La prière à Osiris / Iousires, Asar, Asari, Aser, Ausar, Ausir, Wesir, Ousir, Ousire ou Ausare évoque la résurrection et sa bienveillance envers les défunts. Osiris est-il bienveillant ? Osiris est très certainement juste, puisqu'il préside au tribunal des morts. Du moins il assiste à la pesée du cœur du Défunt. Bien qu'Osiris ne soit pas un Dieu malfaisant, parler bien est bienveillance à son sujet est discutable. Osiris fait-il particulièrement preuve de bienveillance envers un criminel quand il le juge avant l'accession au Royaume des Morts ? Pas sûr ! Osiris est plutôt juste. De plus, il est vrai qu'Osiris puisse être qualifié de bienveillant ; en effet son règne a été civilisateur. C'est sous règne que l'agriculture se serait développé. Néanmoins ceci ne présenté pas de lien avec la Mort et Samhain mais plutôt avec l'agriculture, la renaissance de la nature et donc Beltane. Parler de bienveillance à propos d'Osiris en tant que Dieu de la Mort ne me paraît pas des plus appropriés, sans être pour autant inadéquat.
  • La prière à Isis / Aset évoque le lien entre la Déesse et Osiris. Isis est présentée comme porteuse d'espoir. Dans cette prière j'y vois quand-même une Isis orientée vers la Wicca. Néanmoins le texte en lui-même est toujours bon à prendre et peut être adapté.
SAMHAIN, version américaine
chez Llewellyn
La présence d'Isis, d'Osiris et d'Anubis est bien évidemment cohérente, étant donné que ces trois Divinités présentent un lien avec la mort. La présence de ces trois Divinités ne semble pas ou peu discutable pour des célébrations proches de Samhain.

Pour conclure sur le culte égyptien, je me dis plutôt mitigé ou moyennement satisfait... Les évocations du monde égyptien sont quand-même dans l'ensemble plutôt correctes. Par exemple je comprends parfaitement l’évocation de Ra pour Litha / Solstice d’Été. Certaines incompréhensions me laissent dubitatif. En effet, je me montre beaucoup plus réservé sur l'évocation de Thot pour Lugnasad et Mabon / l’Équinoxe d'Automne. L'un des points étonnants est l'emploi de l'orthographe anglaise pour le nom de certaines Divinités égyptiennes ; comme par exemple Anuket au lieu d'Anouket. Le point positif est qu'aucune erreur grossière n'ait été relevée, ce qui n'est pas du tout le cas avec la culture slave...



YULE, version américaine chez Llewellyn
Etant donné que Litha est nommé Midsummer,
il aurait été logique que Yule soit nommé Miwinter.



IMBOLC, version polonaise
chez Illuminatio

En tant qu'adepte du Paganisme slave, je n'ai vraiment pas d'autre choix que de faire une mention spécial paganisme slave dans cet article ! J'ai décidé d'élargir cette partie à l'ensemble de l'Europe de l'Est et de l'Europe centrale. Les croyances slaves sont abordées çà et là dans les livres... J'ai en ce sens plusieurs observations à partager ! Sauf à quelques exceptions, je ne mentionnerai que les versions russes et polonaises des noms, et cela afin de ne pas trop charger l'article...

Juste une petite remarque, j'adore les couvertures de la version polonaise des livres. 









OSTARA

Dans OSTARA, la tradition slave des pysanki est abordée. Ces œufs (les pisnaki) de la tradition slave sont à la fois symbole du soleil renaissant et du renouveau de la nature. Celle qui se réveille après un Hiver souvent très rude dans les Pays slaves. Kerri Connor a choisi d'abord cette tradition du point de vue ukrainien. Voici leur nom dans les langues slaves :
  • Langue slave / Singulier // Pluriel
  • Russe / Писанка (Pisanka) // Писанки (Pisanki)
  • Ukrainien / Писанка (Pisanka) // Писанки (Pisanki)
  • Biélorusse / Пісанка (Pisanka) // Пісанкі (Pisanki)
  • Polonais / Pisanka // Pisanki
  • Tchèque / Kraslica // Kraslice, c=ts
  • Slovaque / Kraslica ou Pisanka // Kralice ou Písanky
  • Slovène / Písanica, Pisanka ou Remenka // Pisanice, Pisanke ou Remenke.
  • Serbe / Писанка (Pisanka) // Писанке (Pisanké)
  • Croate / Pisanica // Pisanice, c=ts
  • Bulgare / писано яйце (Pissano yaïtsé) // Писани яйца (Pissani yaïtsa)
  • Macédonien насликано јајце (Naslikano yaïtsé) // насликани јајцa (Naslikani yaïtsa)
OSTARA, version polonaise
chez Illumination
Les Pysanki sont à peine évoqués qu'ils sont déjà confondus avec la tradition germanique. Or, je ne cesse de le dire, telle tradition n'est pas telle autre, même si elles présentent des points communs ! Les Slaves ne sont pas les Germains, qui ne sont pas les Baltes, même si des similarités peuvent être trouvées entre ces trois groupes ethniques. Les Pysanki sont des œufs décorés, généralement peints à la main. Depuis la christianisation, ils sont associés à Pâques. Jusque là tout va bien, Kerri Connor voit juste ! Quand c'est bien, il faut le dire ! Mais pourquoi et surtout comment l'Auteure a-t-elle trouvé le moyen de faire le lien entre les Pysanki et la Déesse germanique Eostre ? Chez les Slaves, il y a plusieurs Déesses rattachées au Printemps mais aucune n'est Eostre. Voici les Déesses slaves du Printemps.
  • Lélia ou Lelia, la Déesse du printemps. // En russe :Леля / Liélia ou Ляля / Lialia. En polonais : Lela ou Lejla, j=ï.
  • Kostroma, sœur jumelle de Koupala et à qui le Printemps est parfois attribué. // En russe : Кострома / Kostroma ; en polonais : Kostroma.
  • Devana ou Dévana, Déesse associée à la fertilité, à la forêt et au Printemps. // En russe : Девана / Diévana ; et en polonais : Dziewanna, dzie=dié
Je n'ai rien contre Eostre, mais elle n'est pas une Déesse slave. Quant au livre évoqué par Kerri Connor, à savoir The Birds' Gift: A Ukrainian Easter Story d'Eric Kimmel (en français : Le cadeau des oiseaux : une histoire ukrainienne de Pâques), il s'agit d'un livre pour enfant. L'histoire est intéressante. Voici un court résumé et une explication de l'histoire :

Couverture  de The bird's gift
écrit par Eric Kimmel
Une fille nommée Katrusya et son grand-père sont sortis par une belle journée de neige pour se promener. Ils ont trouvé quelques oiseaux dorés piégés par l'Hiver. Personnellement, j'y vois les Oiseaux de feu (en russe Жар-птица / Jar-Ptitsa). Katrusya décida de sauver tous les oiseaux et de les garder bien au chaud jusqu'à la fin de l'hiver. Tout le village fut mis à contribution. Le Printemps venu, les oiseaux pouvaient repartir. Pour remercier les villageois de leur hospitalité, les oiseaux offrirent de beaux œufs richement décorés, à sa voir les Pisanki.

On trouve quelques éléments de l'histoire çà et là sur internet. Bien évidemment c'est en anglais. Il n'y a rien en français. Quant au livre en lui-même, c'est un livre pour enfant ! À mon humble avis, il aurait été préférable d'avoir plutôt un livre universitaire. Ou encore un livre qui certes retranscrit ce conte, mais qui est surtout à la hauteur d'un recueil de contes comme celui d'Afanassiev (en russe Александр Николаевич Афанасьев / Aleksandr Nikolaïévitch Afanassiev). De plus, ce livre n'est pas rédigé par un Auteur ukrainien. J'ai effectué quelques recherches. Et malheureusement aucun conte ukrainien faisant mention d'une telle histoire n'a été trouvé. Rien ! Kerri Connor parle donc de tradition ukrainienne en se référant à un livre pour enfant écrit par Eric Kimmel, un Américain... Voilà pourquoi, ce conte ne se trouve pas dans un recueil universitaire. Eric Kimmel a écrit ce conte certes joli mais qui n'est qu'inspiré de la tradition ukrainienne. Ceci reflète que partiellement la tradition ukrainienne. Comment peut-on prétendre parler de tradition voire d'anciennes pratiques en s'appuyant sur une telle source ? Comment voulez-vous que le Paganisme soit pris un minimum au sérieux ? L'histoire d'Eric Kimmel est certes mignonne mais elle n'est pas une référence en matière de Paganisme. Ce livre aurait dû apparaître dans une rubrique Lectures conseillées.

Dans Divinités et Héros, du livre OSTARA il est fait mention de Umaj, qui est orthographié selon la Transcription anglophone et la Transcription internationale des Slavistes. En russe c'est Умай (Oumaï) ou Ымай (Ymaï), en français j'opterais plutôt pour Oumaï. Dire que cette Déesse est russe, c'est possiblement vrai mais surtout c'est aussi faux ! La Russie est un pays multiethnique. Autrement dit, en Russie vivent des Russes slaves (en russe Русский / Russkiï) et des Russes non-slave mais Russes quand-même (en russe Россянин / Rosjanin). Ce deuxième terme peut éventuellement être traduit par « Citoyen russe ». Donc tous les habitants (hors expatriés) de Russie sont Rosianin mais tous les Rosjanin ne sont pas Russkiï. Autrement dit, ils ne sont pas tous slaves ! Vous commencez à voir la suite arriver.
Oumaï n'est pas une Déesse slave mais turco-mongole. C'est une Déesse de la fertilité faisant partie du Tangrisme (parfois Tangraïsme). Elle est entre autre vénérée par les Bouriates et les Yakoutes qui vivent en Russie. Les Bouriates et les Yakoutes sont Rosianin, ils vivent en Russie. Umaï est aussi vénérée par les Kazakhs qui vivent au Kazakhstan. Et bien évidemment par les Descendants des Turcs et des Mongols. Donc non, Umaï n'est pas une Divinité russe et encore moins slave...

Vila, Samovila ou Samodiva est évoquée dans la sous-partie Divinité et Héros du chapitre Correspondances pour Ostara. Ce sont trois noms assez proches pour designer les mêmes créatures :
  • En russe : Вила / Vila, Самовила / Samovila ou encore Самодива / Samodiva
  • En polonais : Wiła, Samowiła, Samodiwa, w=v et ł=w.
Seulement, il y a un petit problème... Il n'y a pas une Vila mais des Vila(s). Il conviendrait même d'écrire Vily, Samovily ou Samodivy pour reprendre la forme du pluriel dans la plupart des langues slaves.  :
  • En russe : Вилы (Vily), Самовилы, (Samovily) ou Самодивы (Samodivy)
  • En polonais : Wiły, Samowiły, Samodiwy,
Les Vily sont de belles filles aillées aux cheveux longs. Elle sont peu vêtues. Elles vivent dans les montagnes. Les Vily sont considérées comme étant les maîtresses des puits et des lacs, capables de les condamner. Si on arrache les ailes des Vily, elles deviennent des femmes ordinaires et elles obéissent à celui qui arrive à voler leurs vêtements. Ce sont des créatures amicales, elles aident les gens, les soignent, prédisent l'avenir. Les Vily peuvent éventuellement être comparées aux fées. En ce sens, elles peuvent avoir leur place dans les célébrations évoquant Ostara mais aussi dans celles évoquant Beltane.... D'autres créatures slaves peuvent également être comparées aux Fées. Leurs rôles diffèrent néanmoins en voici une courte liste :

Roussalka : Elle sont des créatures dangereuses voire cruelles qui vivent dans les rivières, les lacs, les étangs et les forêts. Elles sont d'une beauté sublime, elles ont une belle voix qui séduisent les hommes. Elles ont les cheveux longs et portent souvent une couronne de fleurs sur la tête. Elles sont souvent comparées aux Sirènes parfois aux Nymphes. Contrairement aux Sirènes des Mythes germano-scandinaves, les Roussalki n'ont pas de queue de poisson et peuvent vivre sur les arbres. Elles ne ressemblent pas non plus aux Sirènes gréco-romaines, elles ne sont pas mi-femmes mi-oiseaux. La nuit, elles attendent le voyageur perdu et le jour, elles errent dans les champs à la recherche d'un paysan égaré. Que ce soit la nuit ou le jour les Roussalki séduisent l'homme infortuné, se jettent sur lui. Elles l'épuisent jusqu'à sa Mort.
  • En russe : Singulier, Русалка / Roussalka ; Pluriel, Русалки / Roussalki
  • En polonais : Singulier, Rusałka ; Pluriel, Rusałki

Les jeunes filles cygnes : Elles sont exceptionnellement belles, dotées d'un grande pouvoir de séduction. Tout comme les Samovily, elles sont capables de lire l'avenir. Les Lébédinyïé devy sont considérées comme les filles de l'océan. La plus célèbre d'entre elles est la Царевна-Лебедь /Tsarevna Lebed' (La princesse Cygne), un personnage des contes russes.
  • En russe : Singulier, Лебединая дева (lébédinaïa diéva) ; Pluriel, Лебединые девы (Lébédiniïé diévy)
  • En polonais les possibles sont : panna-łabędź, dziewica-łabędź ou dziewczyna-łabędź ; pluriel panny-łabędzie, dziewice-łabędzie ou dziewczyny-łabędzie

BELTANE, version polonaise
chez Illumination
Il fallait bien que je mettes
cette illustration quelque part...
Béréguini : Elles sont considérées comme les esprits de l'air qui protégeaient les gens des mauvaises créatures. Les Béréguini ont la réputation d'être jolie. Elles-aussi chantent et ont une voix merveilleuse. Elles habitent sur le bord des rivières. La proximité avec la rivière leur permet d'indiquer le passage à gué, facilitant ainsi la traversée du cours d'eau.
  • En russe : Singulier, Берегиня (Béréguinia), Берыгиня (Béryguinia), Верегиня (Véréguinia) ou encore Перегиня (Péréguinia) ; Pluriel Берегини (Béréguini), Берыгини (Béryguini), Верегини (Véréguini) ou encore Перегини (Péréguini)
  • En polonais : Singulier, Brzeginia ou Brzeginka ; Pluriel Brzegini ou Brzeginki, rz=j gi=gui

Brodnitsy : Esprits gardiens des passages à gué. Elles ont un rôle similaire à celui des Béréguini. Les Brodnitsy sont de belles jeunes filles aux cheveux longs. Elles gardent et entretient les passages à gué, en temps de paix. En temps de guerre, elles les détruisent pour freiner la progression de l'ennemi.
  • En russe : Singulier Бродница / Brodnitsa ; Pluriel Бродницы (Brodnitsy)
  • En polonais : Singulier, Brodnica : Pluriel, Brodnicy, c=ts. Attention Brodnica est aussi une ville en Pologne.
Seuls les noms russes et polonais figurent ici, mais bien évidemment toutes ces créatures sont répandues à travers tout le monde slave. Le site Russie Virtuelle a été une aide précieuse pour rédiger une présentation courte de ces personnages.

LITHA

Dans LITHA, il est quand-même écrit à la page 31 « Iarila, déesse russe du soleil, dont le nom signifie « soleil ardent ». Elle est célébrée au solstice d'été avec du feu et de l'eau, en même temps que son frère / époux Iarilo. Des figurines du couple sont brûlées en effigie au solstice d'été ; ils étaient aussi connus comme Lada et Lado, Kupal'nitsa et Kupalo, et plus tard ont été christianisés en Marie et Ivan (d'où vient le jour de Saint Ivan, une variante de la Saint-Jean), (Franklin, 201) » Vu l'énormité du texte, je n'ai pas eu d'autre choix que de vous le citer textuellement. À la lecture de ces lignes, j'ai cru m’étouffer ! Les incohérences sont légions parmi ces quelques lignes ! Manifestement, Deborah Blake ne semble pas connaître grand chose à la Mythologie slave, j'ai même bien envie de dire qu'elle n'y connaît rien du tout ! Pour les Adeptes de la Religions Ancestrale des Slaves ça a dû piquer !
  • Yarilo et Yarila sont les variantes du nom d'un seul et même Dieu ! Il n'est donc pas « une déesse russe » mais un Dieu (masculin donc) vénéré certes par les Russes mais aussi par tous les autres Slaves. Yarilo est donc une Dieu slave. Il est le Dieu de la Fertilité et de l’Équinoxe du Printemps voire du Printemps en général. Certes Yarilo connaît l'amour avec au moins deux Déesses, mais qui s'appellent Taya (en russe Тайя) parfois nommée Yarina (en russe Ярина) et également avec Liolia (en russe Лёля ). Pour en revenir à la confusion entre russe et slave. Un autre exemple dans le livre se trouve dans Correspondances pour Litha, Odin est mentionné et qualifié de Dieu norvégien... Pour Odin, il aurait été préférable de parler d'Anstrêve par exemple... Ceci pour dire que la confusion ne se trouve pas que dans la culture slave chez Debarah Blake, l'Auteure de LITHA.
  • Lada et Lado ne sont pas un couple ! Lada est la Déesse mère des Dieux. L'époux de Lada est Svarog. Quant à Lado (en russe Ладо, parfois Lad, en russe Лад), il est un Dieu qui n'est pas reconnu par tous les Slaves. Il est un Dieu de la joie, de la guerre d'après Веди (Viédi) et Богомер (Bogomer).
  • Quant à Kupalo et Kupal'nitsa, ils ne forment pas non plus un couple ! Koupal'nitsa est la mère de Kupalo, parfois Kupala. Kupal'nista est la Déesse de la nuit. Kupalo est le Dieu du Solstice d'été, il est parfois amalgamé avec Iarilo.

LITHA, version polonaise,
chez Illuminatio
Toujours dans LITHA à la page 31, on peut lire « Solntse, déesse slave du soleil. Au solstice d'été, elle épousait son mari la lune ». Solntse, avec l'écriture cyrillique Солнце, veut tout simplement dire Soleil en russe. D'ailleurs en polonais le mot pour soleil est Słońce (se pronc. Swognetsé). On voit bien là la ressemblance entre les langues slaves. Dans les mythes slaves, il y a plusieurs Divinités qui incarnent le soleil. Ce sont Dajbog, Khors, Koliada, Iarilo, Kupalo et Ovsien, mais aucun n'est une Déesses. Histoire d'être bien clair, ils sont dont tous des Dieux. Autrement dit, des Divinités MASCULINES, qui connaissent l'amour avec différentes Déesses :
  • Dajbog, le Dieu qui donne. Il est rattaché au soleil et au moissons. // En russe : Дажьбог / Dajbog ; en polonais : Dadźbóg, dź=dj Dażbóg, ż=j Dabóg ó=ou. Dajbog a connu l'amour avec trois Déesse, Zlatogorka, Morana et Jiva.
  • Koliada, (en russe : Коляда / Koliada ; en polonais : Kolęda, ę=in) le jeune Dieu du soleil d'Hiver. Koliada a connu l'amour avec Radounitsa (en russe Радуница), l'une des Divinités qui accompagnent les morts dans le Nav.
  • Iarilo Jarilo (en russe : Ярила / Yarila, Ярило / Yarilo ; en polonais : Jaryło, Jaryła, Jaruna, j=y, ł=w et u=ou), il est le Dieu du Printemps mais il est plutôt lié au Soleil de Printemps. Yarilo a connu l'amour avec Taya (en russe Тайя) parfois nommée Yarina (en russe Ярина) et également avec Liolia (en russe Лёля ).
  • Kupalo C'est bien Koupala (en russe : Купала / Koupala // en polonais : Kupała, ł=w), il est le Dieu du soleil d’Été. Kupalo a connu l'amour avec Kostroma.
  • Ovsien, Avsien, Dieu de l'Automne. // En russe : Авсень / Avsiéne, Баусень / Baousiéne, Таусень / Taousiéne, et très rarement Говсень / Govsiéne, Овсень / Ovsiéne, Овсей / Ovseï, Усень / Ousiéne ; en polonais Awsień ou Usień. il est le Dieu du soleil d’Automne. À ma connaissance, Avsien n'a pas connu l'amour.
Quant à la lune, elle est incarnée par deux Divinités. Divia et Khors :
  • Divia est l'épouse de Diï, le Dieu du ciel nocturne.
Mention spécifique pour Khors, qui est lié à la fois à la lune et au soleil. Khors est l'époux de Zaria-Zariénitsa, la Déesse de l'aube.
Dans les 8 couples présentés ici aucun n'évoque un mariage entre le soleil et le lune...

Toujours dans LITHA mais à la page 32 cette fois-ci, il est écrit « Kupala, dieu russe / slave de la paix. Il est célébré au solstice d'été par des rituels d'eau » Oui !!!! Enfin une info correcte ! Enfin presque... Kupalo n'est pas lié à la paix... Alors on peut certes lire une phrase du genre :
  • Бог Купало берёт управление миром и является Богом Летнего Солнца, управителем годового периода до осеннего равноденствия.
  • Trad : Le Dieu Koupalo prend le contrôle du monde et est le Dieu du Soleil estival, le maître de cette période de l'année jusqu'à l'équinoxe d'automne.
Mais il y a un problème, en russe Мир / Mir veut dire « paix » mais aussi « monde »... Ah les mots polysémiques, un cauchemar dont on se sort uniquement si on maîtrise la langue... Pour info, ceux qui sont parfois présentés comme Dieu de la Paix sont Sviatovid et Radegast :
  • Sviatovid, en russe Святовит (Sviatovit), Свентовит (Sviéntovit), Святовид (Sviatovid), Световид (Sviétovid) ou Свентовид (Sviéntovid) ; en polonais Świętowit (se prononce Chviuntovit)
  • Radegast, en russe Радегаст (Radiégast), Радогост (Radogost), Радагаст (Radagast) ou Радигаст (Radigast) ; en polonais Radogost, Radegast ou Redigast

Dans Anciennes Pratiques de LITHA, la Déesse Saule est présentée. (en lituanien Saulė, en letton Saule) est la Déesse balte du soleil, comme l'indique le site Matricien.org et le site russe Дети Балтии / Diéti Baltii / Les enfants de la Baltie. La Baltie c'est l'ensemble des pays 3 ou 4 pays baltes, Estonie, Lituanie, Lettonie et parfois l'ex-Prusse. Contrairement à certaines sources, le livre mentionne correctement le panthéon d'origine de la Déesse à savoir le panthéon balte. Ce qui a le mérité d'être souligné. En effet, le panthéon balte est souvent confondu avec le Panthéon slave. Cependant ces deux panthéons connaissent des différences.

Dans le livre LIHTA, on trouve une Invocation aux Dieux du tonnerre. Le texte est plutôt pas mal. Perun y est même invoqué. Mais Perun n'est présente nul-part dans le livre. Déborah Blake invite le Lecteur a faire ses propres recherches. J'adapterai ce texte pour rendre hommage à Perun lors de sa fête. Pour rappel, la fête de Perun est plus proche de Lugnasad que de Litha sur le plan calendaire. En russe c'est Перунова Стреча (Pérounova Strétcha) ou Перунов день (Pérounov diéne) et en polonais c'est Święto Peruna ou Perunowe. Perun est mentionnée dans Correspondances pour Litha, mais qu'il est qualifié de Dieu hindou ! Comble de l'inculture ou simple erreur d'inattention... Perun est slave. Dans l’Hindouisme le Dieu de l'orage est Indra.

Encore et toujours dans LITHA et plus précisément dans Nouvelles Pratiques, le festival de Wianki est brièvement abordé. Wianki est le pluriel de wianek. Contrairement à ce qui est indiqué dans le livre, ce mot wianek ne veut pas dire « guirlande » mais « couronne » voire « couronne de fleurs ». Wianki est un festival estival qui a lieu tous les ans à Cracovie. Le festival n'a pas grand chose de païen. Il est juste nommé en référence à un élément de la culture païenne, à savoir wianki, les couronnes de fleurs portées par les jeunes filles slaves célibataires à Kupala. C'est juste un festival musical. Rien d'autre... Si ça vous intéresse voici le lien vers le site de Cracovie ou Kraków (Krakouv) en polonais.

Dans Correspondances pour LITHA, plusieurs célébrations des Pays slaves sont mentionnées à savoir Enyovden, le festival de Jāņi et le jour d'Ivan-Koupala . La mention de ces fêtes est pertinente, puisqu'elles ont lieu au Solstice d’Été. Elles sont comparables à la Saint-Jean.

Enyovden est une fête bulgare. Le national geographic en bulgare décrit cette fête qui regroupe les rituels liés au bain, les hommages rendus à Saint Jean-Baptiste et des rituels liés aux herbes. C'est dans l’ambiance du Solstice d’Été. Ce qui est particulièrement à souligner concerne l'orthographe. Il aurait été préférable d'avoir la vraie orthographe bulgare. C'est à dire l'orthographe avec l'alphabet cyrillique bulgare et non pas uniquement une adaptation en alphabet latin. En bulgare c'est Еньовден / Enyovden et il y a d'autres appellations :
  • Яневден / Yanévdén
  • Яновден / Yanovdén
  • Иванден / Ivandén
  • Адриан / Adrian
  • Ивъндън / Iveundeun
  • Иван Бильобер / Ivan Bilyobér
  • Драгийка / Dragiïka

Le jour d'Ivan-Kupala a lieu en Pologne, en Russie, en Ukraine et dans tous les pays slave. Bien évidemment, je n'ai pas été cherché des sources. Ce qui me connaissent, se doutent bien que je connais cette fête. J'ai été vérifié ce qui ce dit sur Wikipédia, les infos y sont plutôt correctes. La fête est liée au Solstice d'Eté, à l'amour, au Soleil et à l'eau. L'un des rituels de cette fête consiste à se baigner. Ivan-Koupala est la version christianisée de la fête Koupala. Cette fête a un nom slave, le voici pour chacune des langues slaves :
  • Langue slave / Nom de la fête (prononciation)
  • Russe / Купала (Koupala), Купальская ночь (Koupalskaïa notch / trad. Nuit de Koupala)
  • Ukrainien / Купала (Koupala), Купайла (Koupaïla)
  • Biélorusse / Купалле (Kouapallé)
  • Polonais / Noc Kupały, Noc kupalna, Kupalnocka, c=ts. (trad. par Nuit de Koupala)
  • Tchèque / Kupadelné svátky (trad. Fêtes de Koupala)
  • Slovaque / Kupalo
  • Slovène / Kupala-Kresnik
  • Serbe / Купала (Koupala) ou Купало (Koupalo)
  • Croate / Kupalo
  • Bulgare / Купала (Koupala)
  • Macédonien / Купала (Koupala)

Le festival de Jāņi se tient en Lettonie. Son autre nom est Līgo. Le site Pribalt.info décrit cette fête. Il s'agit d'un cite russophone dédié aux pays baltes. Jāņi fait référence à Saint Jean. Le nom de Līgo fait référence à une Divinité balte, Līgo. La fête présente des points communs avec le jour d'Ivan-Koupala, la Koupala païenne et même la fête bulgare de Еньовден / Enyovden. Les herbes occupent une place importante dans les rituels. La couronne de fleurs est symbole qui se retrouve dans le festival de Jāņi. Et bien évidemment, c'est le festival se tient aux alentours du Solstice d’Été. Pour être précis, ce festival a lieu la nuit du 23 au 24 juin.

LUGNASAD

LAMMAS, version polonaise
chez Illumination
Lammas et non Lugnasad(h) 
Dans Anciennes Pratiques de LUGNASAD, les fêtes du début août sont évoquées. Mélanie Marquis ne précise pas l'époque concernée. On a juste juste une évocation du passé à l'imparfait... Les sites Историко-краеведческий музей / Istoriko-kraiéviédtchéskiï mouziéï (trad. Le Musée d'Histoire locale), КУЛЬТУРА.РФ / kul'tura.rf et Северная Сазка / Siéviérnaïa Skazka (trad. Conte du Nord) se montrent plus généreux en détails sur les fêtes évoquées.
  • Le 1er août du calendrier julien ou le 14 août du calendrier grégorien : le Sauveur du Miel en russe Медовый Спас / Miodovyï Spac. La fête est également appelée  Маковый Спас / Makovï Spas, en français le Sauveur du Pavot ou simplement Первый Спас / Piérvyï Spac, en français le premier Sauveur.
  • Le 6 août du calendrier julien ou le 19 août du calendrier grégorien : le Sauveur des pommes en ruse Яблочный Спас / Yablotchnyï Spac. La fête est simplement appelée Второй Спас / Vtoroï Spas en français le deuxième Sauveur, ou encore Средний Спас / Srédniï Spac, le Sauveur médian.
  • Le 16 août du calendrier julien ou le 29 août du calendrier grégorien : le Sauveur des noisettes Ореховый Спас / Oréhoviï Spas ou le Sauveur du Pain en russe Хлебный Спас / Hlébnyï Spac. La fête est simplement appelée le troisième Sauveur en russe Третий Спас / Trétiï Spas.
Ces fêtes sont d'origine païenne et ont été reprise par l’Église orthodoxe. Les légendes chrétiennes sont venues se greffer aux traditions païennes. Ces célébrations ont pour objectif de bénir les récoltes de Miel, de Pavot, de Pommes, de Noisettes ou selon moi de Blé à travers le pain. En effet, il s'agit de bénir le nouveau pain réalisé à partir des grains de la toute nouvelle récolte. D'ailleurs Хлебный Спас / Hlébnyï Spac rappelle vaguement la consécration du pain à Lammas.

MABON

Dans Nouvelles Pratiques de MABON, trois paragraphes sont consacrés à la fête polonaise des Dozynki. Cette fête se retrouve dans plusieurs pays slaves dont voici les différents noms :
  • Langue slave / Nom de la fête (prononciation)
  • Russe : Обжинки (Objinki) / Дожинки (Dojinki)
  • Ukrainien :  Обжинки (Objinki)
  • Biélorusse : Дажынкі (Dajinki)
  • Polonais :  Dożynki wyżynki , obrzynki, rz=ż=j
  • Tchèque et slovaque : Dožinky, Obžinky, Dožata, ž=j
  • Slovène : Dožinke Dužijanca , c=ts et ž=j
  • Serbe : Дожинки (Dojinki), Дужијанца (Doujiyantsa), Дожињанција (Dojignantsiya), Дожењанција (Dojégnantsiya), Доженција (Dojéntsiya) Дужионица (Doujionitsa)
  • Croate : Dožinki, Dužijanca, Dožinjancija, Doženjancija, Dožencija ou Dužionica, c=ts et ž=j
  • Bulgare et macédonien : Обжинки (Objinki), Дожинки (Dojinki). Ces nominations viennent directement des autres langues slaves.

Le dictionnaire russe Академик / Akademik nous dit des Dożynki, qu'elles sont un festival de la fin des récoltes chez les slaves. Le site polonais Religie Święta (Religions du monde) ajoute qu'à l'époque pré-chrétienne, la fête tombait généralement à l'équinoxe d'automne. De nos jours la date varie d'un pays à l'autre, notamment du fait de la différence entre catholicisme et orthodoxie. Pour tous les Slaves, l’Équinoxe d'Automne marque la plus grande fête des récoltes, la dernière de l'année et peut-être même la seule chez certains Slaves. Différentes Divinités sont célébrées en fonction des pays :
  • Avsien, Dieu de l'Automne. // En russe : Авсень / Avsiéne, Баусень / Baousiéne, Таусень / Taousiéne, et très rarement Говсень / Govsiéne, Овсень / Ovsiéne, Овсей / Ovseï, Усень / Ousiéne ; en polonais Awsień ou Usień. Avsien est un Dieu peu vénéré en Pologne.
  • Radgost Dieu de l'hospitalité mais aussi guerrier. // En russe : Радигаст / Radigast(e), Радогост / Radogost(e), Радегаст / Radégast(e) ; en polonais : Radogost, Radegast, Redigaste.
  • Svetovid ou Sviatovid, Dieu qui surveille les 4 directions. Il combat les forces obscures la nuit, l'Automne et l'Hiver peuvent être vues comme des métaphores de la nuit. // En russe : Святовид / Sviatovid, Свентовит /Sviéntovit, Святовит / Sviatovit ; en polonais : Świętowit, Ś=ch et ę=in.
  • Les Tchèques célèbrent également les Rojanitsa, le trio des Déesses qui accompagnent le Dieu Rod. La composition du trio des Rojanitsa connaît plusieurs versions : Lada, Liélia et Jiva. Parfois le trio devient un quatuor composé de Lada, Liélia, Jiva et Makoch. Il arrive également que le trio composé de Makoch, Dolia et Nédolia soit qualifié de Rojanitsa.
MABON, version polonaise
chez Illuminatio
Pour plus de détails, il y a mon article sur la Roue de l'Année solaire slavisée.

Dans Sorts et Divinations de MABON, une méthode populaire divinatoire polonaise est proposée : vin bière et eau. Je reconnais que cette méthode populaire mettais totalement inconnue. Des recherches en polonais sur le sujet n'ont rien donné...

Dans Recettes et bricolages de MABON se trouve une recette polonaise qui en surprendra plus d'un, celle du concombre au miel. J'avoue être surpris par deux points. Le premier est l'utilisation de concombre et non de cornichon pour décrire la recette. Le mot polonais « ogórek » désigne certes les concombres mais aussi les cornichons. Après avoir cherché « miodowe ogórki » , en français cornichons (ou concombres) au miel, je suis tombé uniquement sur des recettes comportant des cornichons, pas de concombres. Une erreur de traduction entre le polonais et l'anglais est envisageable. Cette erreur s'est naturellement répercutée en français. Le deuxième réside dans le fait de « servir immédiatement après la préparation ». Les cornichons au miel existent bel et bien mais il s'agit à ma connaissance de cornichons destinés à être conservés. La recette du livre est surprenante. Malheureusement, il n'est pas possible de vous la dévoiler ici. Ça serait faire atteinte aux droits d'auteur. La recette est surprenante. Réalisée avec des concombres, je doute que ça soit une recette polonaise ou slave. Réalisée avec des cornichons, elle est une recette slaves. Pour les concombres, je peux toujours me tromper...

SAMHAIN
SAMHAIN, version polonaise
chez Illuminatio

Dans Nouvelles Pratiques de SAMHAIN, trois paragraphes sont consacrés à la fête polonaise des Dziady d'automne. Cette célébration est également mentionnée dans Correspondances pour Samhain. Les explications fournies dans le livre sont correctes. En effet, les défunts y sont célébrés. Dans les pays slaves deux dates sont à retenir pour célébrer les défunts, celle-ci et celle de la période fin-avril-début-mai : Radonitsa. Pour faire simple, en avril-mai, les Morts sont honorés pour leur montrer qu'ils ne sont pas oubliés alors que la vie explose de partout du fait du Printemps. Les célébrations d'octobre-novembre ont une symbolique semblable au reste de l'Europe : Honorer la mémoire des Disparus. Voici le nom de cette fête dans les différentes langues slaves :
  • Langue slave / Nom de la fête (prononciation)
  • Russe : Осенние Деды (Osiénnié Diédy)
  • Ukrainien : Діди (Didy) et Дiдова субота (Divova soubota)
  • Biélorusse : восеньскія Дзяды  (Vosiénskiya Dziady))
  • Polonais : Dziady ou Zaduszki jesienne, sz=ch et j=y
  • Tchèque : Dušičky, š=ch et č=tch
  • Slovaque : Zádušnice ou dušičky, c=ts, š=ch et č=tch
  • Slovène : Dušno, š=ch
  • Serbe : Задушнице (Zadouchnitsé)
  • Croate : Zadušnice, š=ch et c=ts
  • Bulgare : Задушница (Zadouchnitsa)
  • Macédonien : Задушница (Zadouchnitsa)

YULE

Dans YULE, il est fait mention de plusieurs Divinités slaves dans la liste Divinités et Héros :
  • Baba Yaga est mentionnée. Ce qui est compréhensible. En effet, Baba Yaga n'est pas une simple sorcière, plusieurs recherches montrent qu'elle est vue comme une Déesse de la Mort et de la Renaissance. Le Soleil renaît après le Solstice d'Hiver. On s'en rend pas compte, mais les jours commence déjà à devenir plus longs après le Solstice. Certes que très légèrement, mais ils rallongent quand-même ! De plus, en tant que Déesse-sorcière, il aurait logique que Baba Yaga soit également mentionnée dans le livre SAMHAIN.
  • Koliada (en russe : Коляда / Koliada ; en polonais : Kolęda, ę=in) le jeune Dieu du soleil d'Hiver. Il est au cœur des célébrations, selon moi.
  • Marzana. Je tire mon chapeau. Car il est fait mention de Morana comme autre nom de la déesse. Et Morana est qualifiée de slave et de balte. Confusion quand tu nous tiens ! Il y a deux Déesses à ne pas confondre ! Morana, la Déesse slave ! Et Māra la Déesse balte ! Chez les Slaves, Morana est Déesse de l'Hiver et de la Mort. Chez les Baltes, Māra est la Déesse de la Vie, la Déesse mère, la gardienne des femmes entre autres... Bref, on peut quasiment dire que les deux Déesses sont antinomiques. Slaves et Baltes ont des ressemblances mais aussi des différences, la preuve en est ! Il est vrai que Morana est célébrée dans des territoires situés près de la Mer Baltique. Mais elle l'est par les Slaves de la Baltique, pas par les Baltes... Pour en revenir à YULE et Morana, il est cohérent qu'elle soit mentionnée dans YULE ; pour les célébrations du Solstice d'Hiver. Néanmoins il est important de souligner que Morana n'est traditionnellement pas célébrée lors du Solstice d'Hiver mais plutôt lors de l'équinoxe de Printemps. On dit au revoir à l'hiver en brûlant une effigie de Morana, comme l'indique le dictionnaire russe Академик / Akademik. De plus, en tant que Déesse de la Mort, il aurait été logique que Morana, soit également mentionnée dans SAMHAIN. D'ailleurs, en tant que Déesse de la Mort, Morana est célébrée lors des Dziady d'Automne, pour faire simple c'est le Samhain slave, dans ma pratique personnelle.
  • Snegurotchka est mentionné. Ce qui est tout-à-fait cohérent. Elle est l'un des personnages centraux de l'Hiver. Snegourotchka ( russe :Снегурочка / Sniégourotchka polonais : Śnieżka ou Śnieguroczka) est la Déesse de la neige. Peuvent se joindre à elle, les Déesses Viouga / Вьюга, Pourga / Пурга et Métélitsa / Метелица. Ces trois Divinités sont parfois qualifiées de Beautés de l'Hiver. Elles sont des Devas, pour faire simple des Nymphes slaves.

Dans YULE, il est fait mention de plusieurs fêtes slaves dans Correspondances pour Yule à savoir Koliada et Koruchan. Ces deux deux noms peuvent être comme les variantes d'une même fête slave à l'approche du Solstice d'Hiver. La mention de cette fête dans YULE est donc cohérente. Cette fête a un nom slave, le voici pour chacune des langues slaves :
  • Langue slave / Nom de la fête (prononciation)
  • Russe / Коляда (Koliada)
  • Ukrainien / Коляда (Koliada) ou Коледо (Koledo)
  • Biélorusse / Каляда (Koliada)
  • Polonais / Kolęda, Szczodry wieczór, Szczodre Gody, Godowe Święto, Szczodruszka, cz=tch, sz=ch, szcz=chtch, ę=un et ó=ou
  • Tchèque / Kračun, Hody ou Koleda
  • Slovaque / Kračún, Kračuň, Koleda, Koľada, Hody, č=tch, u=ou, ň=gn
  • Slovène / Doleda Božič-Svarožič-Badnji Dan-Koledo, ž=j, č=tch, nji=gni
  • Serbe /  Коледа (Koléda). Бадњи дан (Badgni dane) Божић-Коледо (Bojitch-Kolédo)
  • Croate / Koleda Božič-Svarožič-Badnji Dan-Koledo, ž=j, č=tch, nji=gni
  • Bulgare /  Коледа (Koléda)
  • Macédonien /  Коледа (Koléda)
De plus Koliada et Karatchan (Karatchun est plus fréquent) sont deux Divinités slaves :
  • Koliada (en russe : Коляда / Koliada ; en polonais : Kolęda, ę=in) le jeune Dieu du soleil d'Hiver. Il est au cœur des célébrations, selon moi.
  • Karatchun (En russe : Карачун / Karatchoune, Корочун / Korotchoune ou Крачун / Kratchoune ; en polonais : Karaczun ou Kraczun, cz=tch) seigneur du froid est lui aussi célébré, certains slaves ont donné son nom à la fête du Solstice d'Hiver.


YULE, version polonaise
chez Illuminatio
Pour conclure et comme vous pouvez vous en douter, à mes yeux, les évocations du monde slave sont plus que décevantes ! Tant du fait de l'inexactitude des faits qui y sont décrits que de la méconnaissance totale de certains Auteurs sur le sujet.
Il y a quand-même quelques rares évocations du monde slave qui sont plutôt correctes. Par exemple, le livre LITHA mentionne correctement le panthéon d'origine de la Déesse Saulė à savoir le panthéon balte. C'est un bon point car Slaves et Baltes sont souvent confondus, ce qui n'est pas le cas ici. Certaines incompréhensions me laissent dubitatif. Comment Kerri Connor a-t-elle pu se baser sur un livre pour enfant pour présenter la tradition des Pisanki ?
Le point le plus fâcheux ne fait qu'arriver. Les quelques lignes de Deborah Blake sur Yarilo, sont un scandale. Les incohérences y sont légions. Manifestement, Deborah Blake ne semble pas connaître grand chose à la Mythologie slave, j'ai même bien envie de dire qu'elle n'y connaît rien du tout ! Pour les Adeptes de la Religion Ancestrale des Slaves ça a dû piquer ! Yarilo et Yarilo sont les variantes du nom d'un seul et même Dieu ! Quand on ne maîtrise pas un sujet, on n'écrit pas sur celui-ci. Je ne connais pas grand chose aux cultures amérindiennes et précolombiennes, il ne me viendrait pas à l'esprit d'en écrire un article !
C'est d'autant plus regrettable que le culte slave est peu connu et peu traité en français. En clair, la maîtrise d'une langue slave est vivement nécessaire pour se documenter sur le culte ancestral des Slaves. Je pense à celles et ceux qui vont tomber sur ces informations, qui ne maîtrisent pas une langue slave et qui par conséquent ne pourront pas vérifier la véracité de ce qu'ils lisent. Ils vont ainsi devoir ce contenter d'informations fausses. Et ça, c'est pas sympa pour eux...
Les croyances égyptiennes et slaves ont été analysées. Cela est dû à l'importance qu'elles revêtent dans ma pratique. Après avoir détaillé chacun de ces deux cultes, une conclusion générale est proposée.


Pour conclure définitivement et globalement cet article, la critique de la série de livres Célébrations païennes des éditions Danaé a été un exercice enrichissant. C'est confirmé, cette collection est et sera un emblème de ces éditions et elle le restera pour un bon nombre d'années. Ces livres sont plutôt bons dans l'ensemble.
Il est vrai que des défauts ont été pointés du doigt. Qu'il s'agisse de défaut, de qualité ou de points mitigés, ils sont tous le reflet de ma pensée. L'objectif n'était pas de nuire à qui que ce soit. Mais de fournir à avis détaillé sur cette collection.
Ce ne sont pas les éditons Danaé (filiale d'Alliance Magique) que j'ai commenté mais les livres eux-mêmes ! Ces derniers sont la traduction d'une publication issue d'une maison d'édition américaine à savoir Llewellyn. Les éditions Danaé ne se sont pas responsables des défauts des livres. Ils sont présents à l'origine dans la version anglaise. Lors d'une traduction de tels défauts ne peuvent être supprimer ou au mieux corriger. La traduction doit retranscrire le texte tel qu'il est...
Le plus gros point positif réside dans l'abondance des textes proposés. Les sorts, les prières, les rituels, les invocations sont nombreux et donnent l'inspiration J'y prends de temps à autre des idées pour écrire mes propres textes. L'introduction est vraiment bien construite. C'est l'un des gros atouts de ces livres.
Les évocations du culte égyptien me laissent quand-même mitigé, bien que certaines informations soient correctes. Quant à la prédominance du monde anglo-saxon, je reste là aussi mitigé. Étant donné que les Auteurs sont américains ; cette prépondérance est quelque part compréhensible, mais il aurait été préférable, que le monde anglo-saxon ne soit pas systématiquement abordé, ou du moins qu'il ne domine pas tant les contenus.
Sans surprise, les évocations sur les pratiques slaves m'ont quand-même déçu dans l'ensemble. Je ne vais pas réécrire ce qui l'a déjà été. C'est erreurs sont dommageables. Le culte slave est peu connu et peu traité en français. La maîtrise d'une langue slave est nécessaire pour se documenter sur le culte ancestral des Slaves. Je pense à celles et ceux qui vont tomber sur ces informations, qui ne maîtrisent pas une langue slave et qui par conséquent ne pourront pas vérifier la véracité de ce qu'ils lisent. Ils vont ainsi devoir ce contenter d'informations erronées. Et ça, c'est pas sympa pour eux... L'autre gros point noir est l'absence de schéma de tirage dans certains livres. Il aurait été préférable que chaque livre propose au moins un schéma de tirage de cartes en adéquation avec les célébrations.
Enfin et malgré tout, les livres de la collection Célébrations païennes sont plutôt corrects. Je pense qu'un Adepte de la Wicca trouvera son bonheur dans ces huit livres. Les Adeptes des autres courants païens ou ésotériques trouveront peut-être de quoi être satisfait. À eux d'en juger. J'espère que mon article a été instructif, constructif, utile... J'espère également que vous ne l'avez pas trouvé trop long.

Merci de l'avoir lu.
Mathieu Mrodistov Mrodiszczewski

SOURCES

  • Mélanie Marquis (2017). BELTANE : Rituels, Recettes et Histoire du 1er mai, traduit de l'anglais par Marjorie Badinand, Toulouse : Éditions Danaé.
  • Deborah Blake (2017). LITHA : Rituels, Recettes et Traditions du Solstice d’Été, traduit de l'anglais par Hiero Solis, Rayol Canadel : Éditions Danaé.
  • Mélanie Marquis (2017). LUGNASAD : Rituels, Recettes et Traditions de la Fête des Moissons, traduit de l'anglais par Hervé Solarczyk, Rayol Canadel : Éditions Danaé.
  • Diana Rajchel (2017). MABON : Rituels, Recettes et Traditions de l’Équinoxe d'Automne, traduit de l'anglais par Hervé Solarczyk, Rayol Canadel : Éditions Danaé.
  • Diana Rajchel (2017). SAMHAIN : Rituels, Recettes et Traditions de la Fête des Morts, traduit de l'anglais par Hervé Solarczyk, Rayol Canadel : Éditions Danaé.
  • Susan Pesznecker (2017). YULE : Rituels, Recettes et Traditions du Solstice d'Hiver, traduit de l'anglais par Hervé Solarczyk, Rayol Canadel : Éditions Danaé.
  • Carl F. Neal (2018). IMBOLC : Rituels, Recettes et Traditions de la Chandeleur, traduit de l'anglais par Hervé Solarczyk, Rayol Canadel : Éditions Danaé.
  • Kerri Connor (2018). OSTARA : Rituels, Recettes et Traditions de l’Équinoxe de Printemps, traduit de l'anglais par Hervé Solarczyk, Rayol Canadel : Éditions Danaé.
  • Les sources qui m'ont permis de détailler certains points de cet article ont été mentionnées en lieu nécessaire, par conséquent elles ne sont pas ici répertoriées.